Hudson Hawk, gentleman et cambrioleur (de Michael Lehmann)
Hudson Hawk, gentleman et cambrioleur
Avec 2 Razzie Awards obtenus en 1991 (équivalents des Oscars… Pour les plus mauvais films !), Hudson Hawk n’a pas vraiment marqué les esprits ni des critiques ni du public… Pourtant, ce film fourmille de bonnes petites trouvailles ! Et puis surtout, il faut le prendre pour ce qu’il est… C'est-à-dire une parodie ! Les tribulations de cet Arsène Lupin américain en quête «forcée» d’objets réalisés par Léonard de Vinci (rien que ça !) constituent un pur moment de détente et d’humour (pas toujours fin, je vous l’accorde…). Les deux points forts du film sont la distribution (Bruce Willis - parfait en pitre rusé et la classe totale dans son ensemble «long manteau-chapeau noirs» -, David Caruso, James Coburn, Andy MacDowell et Danny Aiello – entre autres) et les dialogues (bon nombre de répliques sont devenues cultes: «Bunny ! Baball ?» ou encore «Bounty. Un vrai goût d’paradis.»… Je sais… C’est c** !). Certaines scènes sont excellentes, comme celle où Hudson termine sa course-poursuite pile à la table du restaurant où il avait donné rendez-vous à Anna, ou encore celle où il fait face à son ancien «mentor», Kaplan, qui ne jure que par les arts martiaux ! D’autres sont plus décalées (le pape qui essaie de régler sa télé, la présentation des sbires de Kaplan qui ont chacun un nom de barre chocolatée en guise de nom de code, …). L'oeuvre de Lehmann se moque ouvertement des policiers et autres films d’espionnage et d’aventures : tout le monde trahit tout le monde mais, à la fin, on reste amis quand même ; les personnages types de ce genre de film sont poussés à l’extrême (le couple de milliardaires excentriques très excentriques, le fondu d’arts martiaux qui prend des poses exagérées, les sbires un peu idiots qui sont ici très idiots – il suffit de voir Bounty lire son livre dans la voiture –, …) ; les combats finaux, ridicules, sont en décalage total avec une certaine tension palpable ; … Décomplexé et surfant sur un humour décalé, absurde et débile, Hudson Hawk fait partie de ces films «branchés» qui sont devenus cultes avec le temps ! Pour moi, il arrive bon deuxième dans cette étrange catégorie du «film le plus cool de l’histoire du cinéma», derrière l’indétrônable Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin ! Efficace !