Gawin (d'Arnaud Sélignac)

Gawin

Petit film français des années 90 oublié à tort, Gawin est une véritable source d’émotions très sincères, une bouffée d’oxygène dans le cinéma hexagonal de l’époque. Sans parler de chef-d’œuvre, ce film s’avère très au-dessus de la moyenne sur les plans de l’originalité, de la qualité d’interprétation (Jean-Hugues Anglade est vraiment un très bon acteur et mériterait une plus grande reconnaissance dans notre "cher" pays…), de la photographie, du scénario et de la réalisation. Sur ce dernier point, peut-être que la chance y est pour quelque chose… En effet, j’ai vu beaucoup de téléfilms de Mr Sélignac (c’est son truc) et l’ensemble est à peine passable… Ceci dit, revenons à ce Gawin dont il peut se vanter fièrement ! L’histoire touchante de ce jeune garçon, atteint d’une leucémie, qui rêve d’extraterrestres et d’étoiles et dont le père va tout faire pour rendre les derniers jours magiques prend le spectateur à la gorge et au cœur pour lui procurer de nombreux sentiments aussi nobles qu’oubliés comme la compassion et la tendresse (entre autres). Ici, aucune mièvrerie n’a sa place (ce qui est un exploit vu le sujet du film). Les thèmes sont universels: l’enfance, la famille, la paternité, l’amour, la mort, le destin, le rêve, la solitude, … Certains trouveront peut-être le film "daté" (sur les plans des costumes et effets spéciaux, notamment), mais Gawin se regarde avec un œil nostalgique et tendre, un œil rêvant de retrouver une petite part de simple humanité... Ce que ce film réussit à merveille ! Triste mais malgré tout idéal pour la période des fêtes de fin d’année !